méditation pour les nouvelles de juin et juillet 2025

Être un arbre. Planter ses racines dans le sol, étirer ses branches au loin et s’élancer vers le ciel.

Accueillir les oiseaux pour y faire leur nid et faire grandir leurs petits, et les laisser s’envoler à leur guise.

Être Eglise. Avoir ses racines dans la Reforme, prendre le temps de la rencontre et en percevoir la grâce.

Accueillir l’autre tel qu’il vient, libre de cheminer ensemble, rester, devenir paroissien…ou non.

Etre un arbre, un sequoïa. Être l’arbre de Zachée. Être une opportunité, un soutien, un accueil chaleureux.

Zachée, humble, mal-aimée, qui profite de l’arbre pour apercevoir Jésus lors de sa venue à Jérusalem.

Être présent, disponible, visible.

Prendre le temps de laisser poser son regard sur les choses de tous les jours et les voir autrement

Prendre le temps de rencontrer Dieu, au-delà des mots, des formules et des habitudes.

Il y a des moments dans notre vie où nous sommes réceptifs, présents, d’autres où nous courrons…

Il y a des moments où le désir de Dieu naît… d’autres où il reste superficiel… 

Il y a des moments dans la vie où l’on se dit : « là, cet instant est unique !».

Il y a, à ce moment-là, une rencontre des temps et des lieux qu’on peut appeler le kairos, un mot grec pour dire un temps favorable : le temps de Dieu et le temps des humains se rencontrent et s’ajustent.

Soyons les instruments de Dieu pour une rencontre, un temps favorable.

Ce moment unique, nous dit Paul : c’est l’instant présent, à saisir comme une chance extraordinaire. Un rendez- vous unique avec Dieu, avec notre salut à la clef. Cet instant que Dieu a pu et voulu nous apporter. C’est quelque chose de l’ordre de la vie, de la qualité de vie, peut-être un peu plus de paix intérieure, ou de maturité, c’est un cœur un peu plus tendre, un éclair de lucidité, une force Et cet instant est un instant de salut.

Une occasion, nous dit Paul de « construire avec » la grâce de Dieu. 

Par exemple pour Zachée, le temps est favorable quand Jésus lui dit « Zachée, il faut que j’aille demeurer chez toi ».

C’est un geste permanent de Dieu qui, chaque fois que l’occasion est favorable, nous a apporté, nous apporte et nous apportera encore cette impulsion dont nous n’avons pas idée : un secours et un salut supplémentaires.

Ce temps nous est proposé, alors que nous avons beaucoup à faire ! 

Il nous faut être humble pour nous laisser commander par ce temps de l’Eglise qui nous dit dans Esaïe 2 v3 : « Venez ! montons à la montagne du Seigneur… Qu’il nous enseigne ses chemins » 

Prenons ce temps !

La patience de Dieu détermine le moment de son retour. La perspective de Dieu sur le temps diffère de celle des humains. Ce n’est pas que Dieu tarde à accomplir sa promesse, mais c’est plutôt qu’il est patient.

Jésus inaugure un autre temps, caractérisé par un regard nouveau tourné vers un Dieu de justice, de paix, de joie, et vers le prochain.

Jésus est mort sur la Croix pour que nous puissions vivre pleinement cette vie !

Il est dit dans 2 Corinthiens 6 v2 « Au temps favorable je t’ai exaucé, Au jour du salut je t’ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. »

Le temps favorable est d’abord le temps où le Christ vient dans la chair au moment favorable. Il est écrit dans Galates 4 v4 « Lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son fils… afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils. » 

Le Christ vient à un moment donné où le peuple de Dieu semble préparé à devenir un peuple du Fils et non à rester sous la loi juive. 

Le temps favorable est, en second, le moment d’une histoire personnelle, où Dieu vient chez celui qui est suffisamment prêt, comme pour Zachée.

Pourtant, certains disent qu’il est en retard, qu’il traîne.

En fait, il est patient avec nous, il veut que tous, toutes arrivent à changer leur vie.

Simplement : Il prend son temps !

Valérie Renaud présidente du Conseil presbytéral – méditation partagée lors d’une séance de Conseil.